- Renforcer la capacité de résistance écologique des territoires ultramarins et adapter les enjeux socio—économiques et environnementaux d’un écosystème en mutation. . Investir massivement pour garantir l'autonomie énergétique en Outre-Mer à l’horizon 2040. . Viser la sécurité alimentaire en Outre-Mer à l'horizon 2030, qui passe notamment par le renforcement de la production locale et par un objectif de 100 % de produits locaux dans les cantines scolaires. . Renforcer le plan séisme Antilles, en intégrant l’amélioration de l'habitat individuel - grand absent aujourd'hui de cette stratégie de sécurisation du bâti. - Prendre des DROM comme des pionniers de la transition écologique en France. . Expérimenter la stratégie nationale des énergies renouvelables depuis Saint-Denis de La Réunion et Mayotte. La Réunion et Mayotte sont, après la Guyane qui profite de la puissance hydraulique de ses barrages, les territoires français qui utilisent le plus les énergies renouvelables pour produire leur électricité (respectivement 36 % et 30 %). L’objectif de 100 % d’ENR dans le mix énergétique a été fixé pour 2030 pour ces deux territoires. . Piloter la politique nationale de la biodiversité depuis la Guadeloupe. L’Outre-Mer abrite 80 % de la biodiversité de la nation. Lors de l’examen de la loi-cadre sur la biodiversité, des débats passionnés ont animé les DROM, notamment sur les questions d’accès à la ressource et de partage des avantages et sur la préfiguration des délégations régionales de la future « agence de la biodiversité ». . Piloter la politique maritime nationale depuis la Martinique. Grâce à ses Outre-Mer, la France contrôle la deuxième plus grande zone économique exclusive du monde, avec un peu plus de 11 millions de kilomètres carrés, juste derrière les États Unis et devant l'Australie. Elle constitue également le quatrième pays récifal du monde. En septembre 2015, elle a obtenu une extension de 580 000 km2 (davantage que la superficie de l’Hexagone) de cette empreinte sous-marine. D’autres dossiers en cours d’instruction pourraient accroître encore significativement la ZEE française. Paradoxalement, les activités maritimes sont relativement limitées dans les Outre—Mer. Elles sont quasiment sinistrées aux Antilles du fait de la contamination massive et durable des eaux côtières par un pesticide, le chlordécone. - Installer l’Office national des forêts en Guyane. Les Outre-Mer abritent 37 % de la forêt française. La Guyane à elle seule représente un tiers de la surface forestière du pays. Grâce à son Outre-Mer, la France est ainsi le premier pays forestier tropical d'Europe. - Délocaliser l’Institut de physique du globe à La Réunion. Les trois seuls volcans actifs français se trouvent outre-mer (la Soufrière en Guadeloupe, la montagne Pelée en Martinique et le Piton de la Fournaise à La Réunion). Une station d’observation, dépendant de l'Institut de physique du globe de Paris, est implantée sur chaque site. Délocaliser cet institut serait du pur bon sens.